Ne laissez pas votre coeur

Salut mes amours, merci pour vos jolis mails. Vous devenez plus nombreux et cela demande beaucoup plus de présence. Désolé pour les écarts entre les articles, j’essayerai d’être plus présente. Merci de m’envoyer des mails si vous avez des questions « mandayao239@gmail.com »

 

Aujourd’hui je veux encore plus me rapprocher de vous avec une histoire qui est plus à la base de mes moments de dépression mais qui m'aide aussi à lutter pour ce que je veux.

D’abord au primaire, j’étais tout le temps dans mon espace toute seule. Pendant la récréation personne ne voulait s’approcher de « tomato », mon surnom de cette époque puisqu’ayant  la peau super claire. C’était tout le temps pareil, c’est devenu encore pire au CM2 car on me lançait souvent des pierres me traitant de sorcière enfin de sorcière blanche… Dieu merci, j’arrivais à chaque fois à m’échapper des pluies de pierres soit grâce à un enseignant soit grâce à un groupe d’élèves gentil, mais un jour mon cousin s’est pris une pierre en pleine face juste à côté de son œil c’était horrible. Dès lors j’ai su que je n’allais jamais être accepté, j’arrivais alors en retard à l’école et je courrais pour sortir la première de l’école, c’était trop pour une petite de 9 ans. J’ai donc terminé le primaire avec zéro ami.

Ensuite, au collège il y avait toujours cet écart avec les autres. Les garçons m’ignoraient carrément j’avais la grosse tête nue, trop maigre, l’uniforme trop ample et zéro sein. Les filles ne me trouvaient pas du tout cool. Jugée trop faible à cause de mes crises d’asthme presque quotidiennes, elles n’hésitaient pas à me taper sans aucune raison. Mais surprotégé par ma grande sœur qui était dans le même établissement j’évitais beaucoup et c’était ça mon coup de chance. J’ai donc passé les années collège sans amis.

Ma première année de seconde était tout simplement trop bien, j’avais des amis, enfin des gens qui me parlaient, qui venaient me voir. J’avais particulièrement un ami qui m’a amené à vaincre ma timidité en jouant à l’actrice avec ses scénarios. C’était partit pour 3 années lycée au top. Mais la crise de 2010-2011 a stoppé tout, je n’allais plus au lycée. J’ai donc passé cette année scolaire enfermée. Et voilà, j’abandonne donc mes amis pour un autre lycée suite au déménagement de mes parents.

Me voilà à nouveau dans un nouveau lycée, dans une nouvelle commune, sans amis sans repères. Oh c’était effrayant. Le premier semestre était un peu difficile puisque j’étais super renfermée. Après cela c’était trop bien, les gens étaient trop gentils, trop tendres, trop doux enfin presque comme du chocolat, j’ai même vécu ma première histoire d’amour dans ce lycée (je le salue). Mes trois années lycées se sont merveilleusement bien passées même si je me faisais toujours harceler. Je suis donc sorti de là pas plus forte mais j’avais compris qu’ignorer était la meilleur solution pour mieux vivre.

Ne pensez pas qu’après cela tout a commencé à aller bien, nooooooooooooo. On s’est toujours « foutu de ma gueule » et ça continue à l’université, au travail, à la maison, à l’entrainement de rugby, en amour,  entre amis, sur les réseaux sociaux … C’est devenu mon quotidien j’entends et vis des méchancetés tous les jours. Mais si je souris souvent c’est parce que pour moi cet aspect émotif est un atout. Je trouve assez juste que mon cœur ait de la place dans mon quotidien.

J’espère que vous avez compris mon message, ne vous appuyez pas sur le mal qu’on vous a fait pour renfermer votre cœur ou pour devenir un harceleur. Soyez fier de vous, croyez en vous, vivez pour vous, écoutez votre cœur. Et n’oubliez pas, bah « ON S’EN FOUT »